Les trésors de la Buse

Chiffre des Francs-maçons

Le chiffre des Francs-maçons, encore appelé alphabet du parc à cochons ou Pigpen, est un chiffre de substitution associant à chaque lettre un symbole. Ce chiffre est facilement attaquable par analyse fréquentielle.

Ce chiffre a été inventé et utilisé par les Francs-maçons au xviiie siècle. Il est inspiré du Chiffre des Templiers. Une variante de ce chiffre a été inventée par Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim, dans son livre intitulé De occulta philosophia. Avec cette variante, toutes les lettres de l’alphabet ne sont pas prises en compte.
Le terme de parc à cochons vient de la manière de préparer les symboles utilisés pour substituer les lettres. On trace en effet des enclos dans lesquels est placé l’alphabet. Il suffit ensuite de copier la zone correspondant à la lettre désirée. Voici un exemple d’alphabet placé dans quatre enclos. Les points permettent de distinguer deux enclos similaires. En bas de la figure, un exemple de chiffrement du mot « sebastien » selon l’alphabet donné sur la figure

S E B A S T I E N






Pour présenter cet historique je vous laisse découvrir le testament du célèbre pirate « La Buse » qui écrit de sa main qu’il vous laisse les indications pour trouver son trésor.
Soyez surpris que notre Forban utilise l’alphabet maçonnique.

Juste un petit détail La Buse à était pendu en 1730 alors que la maçonnerie de l’océan indien arrive en 1778.

La Buse aurait-il des relations avec la Franc-maçonnerie ?
La Franc-maçonnerie s’installe officiellement dans l’océan indien en 1778, plus précisément à Maurice. La Buse fut pendu en 1730, donc il ne pouvait connaître les codes de cette Franc-maçonnerie. Après recherche, il s’avère que la Franc-maçonnerie existait bien avant dans l’océan indien, mais non pas sous la forme spéculative, mais sous la forme opérative, les constructeurs de cathédrale, tous les corps de métier de l’époque et bien entendu la marine. La Buse aurait donc pu connaitre les loges à son époque, ce qui expliquerait que la Buse aurait pu utiliser leur code pour écrire son cryptogramme dont la clé serait même gravée sur sa tombe.
La Buse faisait officiellement partie des Frères de la Côte, ce qui ne veut pas dire qu’il était franc-maçon, les Frères de la Côte n’étaient pas de simples pirates, ils avaient une vision du monde bien à eux, ils voulaient l’égalité de tous, les chefs étaient élus par les équipages, ce qui était bien en avance pour leur temps car la monarchie était de mise pour l’heure.
Le cryptogramme de La Buse  » Mes trésors à qui saura me comprendre! »

 

Olivier Levasseur, dit « La ,Buse »
(1680(?)-pendu le 7 juillet 1730)

 

Cryptogramme du Forban. Avant d’être pendu à St-Paul, le pirate La Buse lança ce message chiffré dans la foule en criant: «mes trésors à qui saura comprendre!» (photo Bibl. nat.)

Même traduit, ce texte reste hermétique et le trésor n’a toujours pas été retrouvé…

« Alphabet de la Buse »
Les alphabets Maçonniques


Vous trouverez ci-dessous deux variantes des alphabets encore utilisés par les Francs-Maçons.
–          L’alphabet maçonnique complet Informatique : À partir d’une police de caractère True-Type Windows
–          Alphabet maçonnique « français : La double clef de cet alphabet est contenue dans un carré de Saturne (3 x 3), ouvert, et dans une croix de Saint-André.
I L’alphabet maçonnique complet Informatique :
Que nous venons de voir.



II L’alphabet maçonnique « français :
A noter l’absence des lettres j, remplacée par le i ; k, remplacée par le c ; v et w, remplacées par le u.


  Chaque lettre se construit à partir de la portion du carré ou de la croix dans lequel ou laquelle elle se trouve dans la double clef. Pour les lettres contenues dans le carré, on procède de la manière suivante : on laisse la case vide pour la lettre de gauche, et on inscrit simplement un point au milieu de la case pour la lettre de droite. Ainsi, pour prendre deux exemples concrets, les lettres a et b se construisent à partir de la case tronquée dans laquelle elles se trouvent. La lettre a étant la lettre de gauche dans la clef, on laisse la case vide ; le b étant la lettre de droite, on inscrit un point dans la case.

Deux exemples de codage des lettres : A et B.

On obtient ainsi l’alphabet suivant:


A noter la très forte proximité de l’alphabet employé par « La Buse »

Litéralement, on peut lire :« aprè jmez une paire de pijon tiresket2 doeurs sqeseaj tête cheral funekortfilttinshientecu prenez une cullièrede mielle ef ovtre fous en faites une ongatmettez sur ke patai de la pertotitousnvpulezolvs prenez 2 let cassé sur le chemin il faut qoe ut toit a noitie couuepovr en pecger une femme dhrengt vous n ave

eua vous serer la dobaucfea et pour ve

ngraai et por epingle oueiuileturlor

eiljn our la ire piter un chien tupqun

lenen de la mer de bien tecjeet sur ru

nvovl en quilnise iudf kuue femm rq

i veut se faire dun hmetsedete s/u dre

dans duui ooun dormir un homm r

esscfvmm / pl faut n rendre udlq u un diffur qecieefurtetlesl

 

Si l’on essaye de déchiffrer ce texte, on peut lire : »Prenez une paire de pijon, virezles 2 coeurs…tête de cheval… une kortfil winshient écu prenez une cuillièrede mielle… outre vous en faites une ongatmettez sur le passage de la……Prenez 2 liv cassé sur le cheminIl faut… toit à moitié couvépour empêcher une femme… vous n’avez

qu’à vous serrer la… pour veni

… épingle …juillet…

.. faire piter un chien turc un

… de la mer… bien sécher et sur

… qu’une femme qui

veut se faire d’un…

dans… dormir un homme

… faut en rendre… qu’un diffur… »

 

Ou bien la traduction est mauvaise, et alors on ne comprendrait pas qu’elle puisse faire apparaître des mots en français… ou bien il y fait lire ce cryptogramme à un autre niveau. Les pirates n’avaient pas besoin de littérature pour retrouver leurs trésors, tout au plus de quelques coordonnées.

C’est bien cela qu’il fallait chercher et un Réunionnais a été tout près de les trouver. Bibique, de son vrai nom Joseph Guy Germain Tipveau, en 1994, a apporté un nouvel indice dans cette quête de sens. Il s’est rendu compte qu’il y avait un lien entre le parchemin du pirate et la pierre exposée dans le hall de la mairie de la Possession. Cette pierre fut découverte dans la Ravine à malheur, sur le chemin Crémont – rebaptisé chemin des Anglais. Et Bibique d’écrire alors :

 » Quelque chose d’insolite m’a frappé : comment se fait-il que dans le cryptogramme de La Buse, on trouve seulement trois « A » pointus

alors que tous les autres sont carrés ? »

Il compare et se convainc que les « A » du texte sont de la même facture que ceux de la pierre. Sur la pierre, les « A » forment un triangle. Et Bibique, en grand amateur de trigonométrie, est alors convaincu qu’il suffit de tracer une bissectrice judicieuse pour trouver l’emplacement du trésor. Sauf qu’il faut d’abord retrouver l’emplacement originel de la pierre !

En 1923, à l’île Mahé, au sud des Seychelles, Mme Savy était propriétaire d’un terrain bordant la mer.

Un jour, elle découvrit des pierres sculptées baignant dans l’océan, comme il en existe tant dans les îles indiennes. Ce qui était étrange est qu’elle pouvait y distinguer des animaux gravés par la main de l’homme : chiens, serpents, tortues, chevaux, et des formes d’objets et d’êtres humains : une urne, des coeurs, une figure de jeune femme, une tête d’homme et un oeil monstrueusement ouvert.

Un ethnographe avança une suggestion : ces sculptures rupestres pouvaient se rattacher aux écritures idéographiques, indonésiennes et pascouanes, où l’on retrouve fréquemment le serpent et la tortue.

Mais pour le reste ? A quelle civilisation rattacher les formes humaines, les chiens, l’oeil, etc. ?

Tout se ratache mystérieusement au trésor de La Buse, mais aussi à celui d’un autre pirate : Butin Nagéon de L’Estang.

Les deux trésors étant peut être le même par voie de succession et de vol !

Jean-Marie

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